Dans une salle de conférence en verre et acier, le monde des affaires, des politiques et des médias se réunissait. On l’appelait Le Grand Forum, un nom qui promettait débats et idées neuves, mais qui ressemblait souvent à une mascarade où chacun jouait son rôle. Ce jour-là, Monsieur Corbeau, PDG d’une multinationale énergétique, trônait sur l’estrade. Sa silhouette imposante dominait l’assistance. Sur la table devant lui, un projet de réforme énergétique, "innovant et écologique", disait-il. Dans l’assemblée, assis en première ligne, Monsieur Renard, un journaliste acéré, souriait d’un air calculateur. Depuis des années, il traquait les grandes figures de l’industrie avec ses enquêtes. Mais cette fois, il avait une autre stratégie. — Monsieur Corbeau, lança-t-il d’une voix mielleuse, quel discours brillant vous nous offrez aujourd’hui ! Que de promesses, que de vision ! Le PDG, flatté, redressa encore plus son torse. — Ce que vous faites pour la planète, continua le journalis...